5 Mars 2011
La vie politique locale de Bussy me fascine, elle est remplie de bonnes intentions, mais aussi d’opportunisme et de mauvaise foi.
Lorsque je regarde la presse de fin février, outre les articles sur les élections cantonales, je vois le Front de Gauche qui arrive après la bataille, qui découvre Bussy en reprenant allègrement les idées des autres (vous connaissez le syndrome du coucou ?) en les plaçant tels les 10 commandements ! Je suis heureux que la gauche s’intéresse enfin à notre commune, elle qui est restée très discrète, voire absente, lors des débats les plus importants de ces derniers mois.
Je lis aussi un texte du directeur de cabinet du Maire qui relance son appel à l’union sacrée pour faire face à une crise… que la majorité et son leader ont eux-mêmes créée ! Je crains que le débat budgétaire à Bussy ne se fasse plus en Conseil Municipal, mais dans le bureau du Préfet et celui de la CRC. Je n’ai aucune intention de prendre une once de responsabilité dans un désastre financier qui dure depuis 10 ans. Ce serait beaucoup trop facile de faire des amalgames fâcheux. On me dit que ne pas répondre serait une marque d’égoïsme de ma part. Replaçons cette « proposition » dans son contexte : les impôts viennent d’augmenter de 50% et le Maire nous répète, « ne nous en déplaise » que toutes les économies possibles ont déjà été réalisées, que la seule solution pour ne pas augmenter la fiscalité en 2011 est l’emprunt, etc. Les jeux sont déjà faits, de quoi allons discuter dans cette cellule de crise ? Des frais d’avocats, du coût des prestations informatiques, des protocoles d’accord avec les entreprises qui nous coûtent 600.000 €, les contrats de partenariats (une autre forme d’emprunt) ou PPP dans les nombreux secteurs de la gestion municipale ?…
Même pas, pour l’édile, ceci est un os à ronger pour l’opposition, il conteste les chiffres. Je ne vais pas m’épuiser dans ce genre de débat « alibi ». Ces éléments-là, je les discute directement avec les pouvoirs publics.
De plus, le Maire, la main sur le cœur, nous promet une grande transparence dans les dossiers alors qu’il faut se battre pour obtenir des compléments d’information. La réponse est non, et je l’assume avec les élus de Bussy Gagnant.
Surtout dans un contexte où, toujours dans la presse de ce même jour, on apprend qu’une enquête interne et de police a été diligentée pour savoir pourquoi des travaux de peinture, non entièrement réalisés, ont été payés par la Commune. Je ne ferai aucun commentaire sur une affaire en cours mais cela me renforce dans ma décision.
« Feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore, d'entendre ce qu'on ne comprend pas, de ne pas voir ce qu'on entend..., voilà toute la politique », disait Beaumarchais dans Le mariage de Figaro. Cela s’applique parfaitement à Bussy et à la manière qu’ont certains de faire de la politique.